Batteur et compositeur. Le profil d’Arnaud Dolmen est rare. De sa Guadeloupe natale, il a rapporté le ka, le tambour mémoire des peuples mis en esclavage. L’instrument passerelle qui connecte Arnaud Dolmen au jazz et à la musique qu’il compose aujourd’hui, imprégnée de ses racines caribéennes.
De son enfance aussi, où il est initié très tôt au ka. Du tambour, il passe naturellement à la batterie qu’il étudie d’abord en Guadeloupe, puis à l’école de batterie de Dante Agostini à Toulouse. Ses apprentissages se font aussi sur scène où il se frotte à des artistes venus de tous horizons. Au point de se faire une réputation. À vingt-trois ans, il est prêt pour une carrière professionnelle qui démarre en 2008. À force de tournées et de rencontres musicales ou artistiques, son projet murit.
En 2015, ça y est Arnaud Dolmen est prêt, il fonde son propre quartet et se met à la composition. Le résultat s’appelle « Tonbé Lévé », le premier album d’Arnaud Dolmen sorti en octobre 2017.
Le titre, allusion aux postures des danseurs de Gwo Ka de son enfance, donne immédiatement le ton d’un jazz hybride au groove puissant, embrasé par des rythmiques caribéennes, qui prennent tout leur sens sur scène, où tout semble couler de source.
Son maitre mot aujourd’hui, c’est l’ajustement, le titre qu’il a retenu pour son deuxième album. Pas seulement un ajustement musical dans cet assemblage ambitieux de deux quartets, mieux encore une invitation à vivre ensemble.
Une soirée en partenariat avec la Mairie du 1-7
Crédit photo © Gaël Rapon
Arnaud Dolmen : batterie
Leonardo Montana : piano
Samuel F’hima : contrebasse
Francesco Geminiani : sax