Il va être très difficile de résister à la kora mandingue toquée de « New Breed », dernière composition en date de James BKS, qui mêle avec bonheur ses racines camerounaises tendance urbaines à la crème du hip-hop. L’accueil enthousiaste qu’il reçut lors du concert de clôture de la dernière Coupe d’Afrique des Nations en dit long sur la popularité de cet artiste et sur sa capacité à faire bouger le public.
Pourquoi BKS ? parce que ce sont les initiales de Best Kept Secret (le secret le mieux gardé), un acronyme repéré sur l’album d’un rappeur de légende. Car, c’est dans cette culture hip-hop, que le jeune français installé aux États-Unis, prend ses premières marques, en postant des sons, des samples, et toutes sortes de bidouillages sonores de sa composition. Le premier intéressé est le rappeur Akon. Une prestigieuse collaboration qui en amènera d’autres, tout aussi classieuses ; le jeune James BKS travaille alors avec Snoop Dog, ou Puff Daddy. Avant de rentrer en France.
Où l’attend un sacré secret très bien gardé. Celui de sa naissance et de l’identité de son père biologique qui n’est autre que le géant du saxo Manu Dibango. Hasard de dingue, ils ont le même producteur. Les retrouvailles entre le père et le fils marquent le retour de James BKS, au contact de la musique de son père, vers le jazz, la soul et ses racines camerounaises. Il n’oublie pas le hip-hop pour autant et s’adjoint les services d’Idriss Elba, acteur génial et Deejay qui jouera les remix.
Crédit photo © Pierre Pontoizeau