La Bretagne a tout à voir avec le jazz, et la meilleure preuve en est le cas de Pierrick Pédron, natif de Saint Brieuc, compositeur éclectique et aventureux, star du saxo alto. Après vingt-cinq ans de carrière, il connait une année 2021, pour le moins fructueuse.
En mars, le jeune quinquagénaire sort « Fifty-Fifty », premier volet d’un diptyque, enregistré entre New York et Paris, album-somme de tous ses désirs de musicien, déjà couronné par la critique américaine. En octobre, le saxophoniste breton est élu Artiste instrumental de l’année aux Victoires du Jazz. Deux mois plus tard, il finit l’année 2021 en beauté : il est élu Artiste français de l’année au palmarès de Jazz magazine et Jazz News.
« Fifty-Fifty » est né pendant le confinement que Pierrick Pédron a mis à profit pour travailler le saxo. Pas seulement pour peaufiner la pratique de l’instrument, mais aussi pour composer, travailler sur les harmonies, les mélodies, sans contraintes. Du pur jazz qu’il a ensuite organisé, arrangé, mis en ordre. Du bop, à l’évidence, parce que c’est de là qu’il vient, de cet esprit de liberté qui caractérise le style. Pour autant, Pierrick Pédron ne veut pas se laisser enfermer dans un genre. Il revendique des influences multiples, de la diva égyptienne Oum Kalthoum au rock anglais de The Cure, en passant par les bals populaires et les majorettes, sans craindre de perdre son public. Qu’il convie en toute sincérité, toujours. C’est sa marque de fabrique.
Crédit photo © Philippe Levy-Stab
Pierrick Pédron : saxophone alto
Carl-Henri Morisset : piano
Thomas Bramerie : contrebasse
Elie Martin-Charrière : batterie