Yessaï Karapetian a trouvé l’adjectif idoine pour qualifier son jazz : futuriste. Peut-être parce que ce pianiste surdoué, envisage son art en s’affranchissant des frontières et des codes en vigueur, à l’image d’un Chilly Gonzalez, ou d’un Keith Jarrett, référence absolue.
Étudiants au Conservatoire de Marseille, il monte avec son frère Marc, bassiste, un trio électro-jazz, qu’ils baptisent Onefoot. Une sorte de rodage pour Yessaï Karapetian, vingt ans à peine et déjà parfaitement à l’aise dans le rôle du guide enflammé de ces voyages musicaux qu’il propose, ouvrant toutes sortes de portes, conviant ainsi le public à le suivre. Et son horizon s’élargit encore, Yessaï peaufine son incroyable et très jeune talent au Berklee Music School de Boston, l’école de l’excellence pour tout jazzman. L’occasion pour lui, de tenter toutes sortes d’expériences, jouer en trio ou à neuf, puiser dans le répertoire de la pop, ou des standards du jazz en remontant aux années quarante.
Quelques années plus tard, Yessaï Karapetian passe du trio au quintet. La configuration ad hoc pour enregistrer son premier album à Paris au studio CBE, studio mythique où se retrouve encore aujourd’hui la très fine fleur de la chanson française. Un studio pop pour enregistrer un album de jazz ? Yessaï Karapetian ira même plus loin, enregistrant les neuf titres de l’album YESSAÏ, paru en janvier dernier, entouré de ses musiciens dans les conditions du live. Gonflé ? L’essence même du jazz selon Yessaï.
Crédit photo © BLAKHAT
Yessaï Karapetian : piano
Théo Moutou : batterie
Marc Karapetian : basse
Gab Gosse : guitare
Mounir Sefsouf : saxophone