Nous avons en mémoire des images d’artistes devenues indissociables d’un vêtement ou d’un instrument. La casquette d’écolier d’Angus Young, la Blue Cap de Gene Vincent ou le Fedora visé sur la tête de Gene Kelly dans Singin in the rain ! Il en sera de même pour Marcus Miller avec son chapeau, « Pork Pie hat », à jamais vissé sur sa tête, avec sa basse en prolongement naturel de son bras. « J’aime ce chapeau parce que c’est le même que celui que portait Lester Young, c’est un chapeau be-bop ! Lorsqu’il m’a fallu poser avec pour une couverture d’album, je me suis rendu compte que je ne pourrai plus apparaître tête nue »
Chapeau devenu iconique au travers du standard, Good Bye Pork Pie Hat, composé par Charles Mingus, en 1959, en hommage à Lester Young. Marcus le reprendra dans son album M² en 2011 avec un Grammy Award à la clé !
Militant actif contre les inégalités, il sera désigné, en 2013 par l’UNESCO, Artist for Peace qui viendra récompenser son engagement de longue date. Il deviendra également porte-parole du projet : La Route de l’esclavage.
« L’histoire de l’esclavage témoigne de notre capacité à dépasser cette vicissitude. Elle nous montre que le monde peut s’améliorer. Et que nous pouvons faire plus que simplement survivre – nous pouvons aller de l’avant »
L’année 2023 marque le retour de Marcus avec, dans son bagage, son dernier album, Laid Black sorti en 2018. Le retour de l’enfant prodige sur la scène du Marseille Jazz n’est pas pour nous déplaire et le soir du 22 juillet le vent chaud du groove va souffler généreusement.
Crédit photo © Thierry Dubuc